La maladie de Menkes une maladie infantile neurodégénérative liée au sexe, chromosome X, provoquée par une déficience ou un dysfonctionnement de l’ATPase, ATP7A, qui participe avec l’ATP7B au transport de cuivre. C’est une maladie rare dont l’incidence diffère selon les types de populations, elle tournerait autour de 1 pour 200 000 naissances.
L’ATP7A, appelée aussi protéine de la maladie de Menkes et l’ATP7B, appelée protéine de la maladie de Wilson, interviennent d’une manière très complexe dans le transport intracellullaire et intercellulaire du cuivre. Dans la maladie de Menkes l’activité des enzymes à cuivre comme la dopamine-bêta-hydroxylase, la cytochrome c oxydase et la lysyl oxidase est défectueuse.
Sur le plan clinique, les enfants atteints de la maladie de Menkes paraissent normaux à la naissance, se développent normalement pendant six à huit semaines puis leur santé se dégrade, une hypotonie, des convulsions et divers autres troubles apparaissent ; ils meurent en général vers l’âge de trois ans.
Le traitement qui consiste en injections quotidiennes de cuivre doit être commencé dans les premiers jours qui suivent la naissance. Mais le diagnostic est difficile : les anomalies touchant le cuivre sérique et la céruloplasmine sont relativement discrètes et l’exploration génétique de l’ATP7A pas toujours rapidement accessible.
Des auteurs américains, dans un article publié dans le NEJM du 7 février 2008, intitulé « Neonatal diagnosis and treatment of Menkes disease » montrent qu’il est possible de faire un diagnostic précoce par la mesure dans le plasma de la dopamine et de l’acide dihydroxyphenylacétique qui sont augmentés et de la noradrénaline et du dihydrophenylglycol qui sont abaissés. Ces perturbations sont dues à une déficience de l’activité dopamine-bêta-hydroxylase.
Le cuivre utilisé par les auteurs était sous la forme d’un chélate cuivre histidine, administré par voie sous-cutanée à la dose de 250 microgrammes 2 fois par jour au début puis seulement 1 fois par jour. Ce traitement commencé tôt a nettement réduit la mortalité et amélioré le développement des enfants, 2 des 12 enfants suivis qui avaient une anomalie partielle de ATP7A ont eu un développement normal sous traitement par le complexe cuivre histidine. Toutefois lorsque l’atteinte de l’ATP7A est profonde le traitement par le cuivre peut être inefficace ; dans ce cas seule une thérapie génique à venir pourrait être efficace…
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