Les concentrations plasmatiques de testostérone chutent avec l’âge chez les hommes, parallèlement à une diminution de leur masse musculaire et osseuse et une augmentation de leur masse grasse. Les essais de supplémentation par la testostérone exogène ont donné des résultats mitigés.
Dans un étude parue dans le JAMA du 2 janvier 2008, intitulée « Effect of testosterone supplementation on functinnal mobility, cognition, and other parameters in older men », des auteurs allemands ont donné pendant 6 mois à des hommes âgés de 60 à 80 ans soit un placebo, soit 160 mg par jour d’undécanoate de testostérone en deux prises (correspondant à 4 comprimés de Pantestone*) et analysé les conséquences sur divers paramètres.
Au bout de six mois de traitement, les modifications statistiquement significatives ont été : une diminution de la masse graisseuse, une augmentation de la masse maigre mais aussi une élévation de l’hématocrite et une diminution du HDL cholestérol. Il n’y a pas eu d’augmentation de la densité osseuse. Il n’y a pas eu d’élévation significative du PSA. Il n’y a pas eu d’amélioration des fonctions cognitives ni de la condition physique.
La dose de testostérone utilisée dans cette étude, 160 milligrammes d’undécanoate de testostérone par jour, n’a pas fait remonter le taux de testostérone plasmatique et le recours à une autre forme de testostérone, par exemple un gel à application cutanée, aurait sans doute été préférable. L’article ne mentionne pas non plus les éventuels effets de la supplémentation de testostérone sur la fonction sexuelle.
Au total cette étude n’apporte pas d’arguments en faveur de l’utilisation de testostérone chez les hommes âgés ayant une hypotestostéronémie car les effets considérés comme bénéfiques sont minimes. Elle ne fait pas non plus apparaître de risque prostatique mais une observation de six mois est sans doute trop courte pour savoir si le risque de cancer de la prostate n’augmente pas.
Pour en savoir plus, voir Androgènes