Cancer prostatique localisé, quel traitement?

Le NEJM du 27 décembre 2007 publie sous forme d’un cas clinique un cancer localisé de la prostate chez un homme de 68 ans. Ce cancer, décelé à partir d’une élévation du taux de PSA à 4,7 microgramme par litre, a été confirmé par biopsie avec score de Gleason égal à 6, toucher rectal normal, chez un homme bien portant ne présentant aucun symptôme, ne prenant aucun médicament.

Les auteurs envisagent le traitement que l’on peut proposer à ce malade : chirurgie, radiothérapie, ou simple surveillance. Après avoir envisagé les avantages et inconvénients de chacune des possibilités, les auteurs optent pour une simple surveillance en ajoutant que le choix de l’option thérapeutique dépend du malade.

Je n’ai aucune compétence en ce domaine, je me permets cependant de m’interroger sur 2 points: − faut-il multiplier les dosages de PSA alors qu’il n’y a pas urgence pour intervenir et que le choix entre intervention active et surveillance n’est pas évident ? − faut-il multiplier les biopsies : est-il bon d’aller titiller une tumeur, peut-être dormante?  N’y a-t-il pas un risque de la stimuler ou de favoriser son extension ?

Deux médecins d’Amiens, Alain Braillon et Gérard Dubois, dans une lettre publiée par le BMJ du 15 décembre 2007, font part de leurs réticences à l’égard de la « politique » prônée en matière de cancer de la prostate.

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