Les Archives of Internal Medicine du 12 novembre 2007 publient 2 articles concernant la mortalité au cours des vagues de chaleur.
Le premier est une méta-analyse qui étudie les facteurs susceptibles de modifier la mortalité au cours d’une canicule et aboutit à des conclusions en accord avec le bon sens.
Les facteurs qui aggravent le risque de mortalité sont les suivants : être confiné au lit, ne pas sortir de chez soi, ne pas pouvoir se débrouiller seul au quotidien, être atteint d’une maladie psychiatrique ou cardio-vasculaire.
Les facteurs qui réduisent le risque de mortalité : disposer d’un climatiseur, aller dans des endroits climatisés, avoir des contacts sociaux, prendre des douches ou des bains supplémentaires, utiliser un ventilateur.
Le deuxième article étudie le devenir de 83 malades qui ont dû être hospitalisés dans une unité de soins intensifs à Lyon en 2003 pour un coup de chaleur. Près de 60 % de ces malades sont morts en moins d’un mois et les trois quarts en moins de deux ans. Les survivants étaient en très mauvais état de santé.
Ces deux études confirment qu’en matière de canicule ce n’est pas sur les urgences et les soins intensifs qu’il faut porter son effort mais sur la prévention qui repose sur des moyens de bon sens que les médecins français et les autorités sanitaires ignoraient en 2003.
J’invite les lecteurs à aller voir dans Pharmacorama ce qui a été écrit en 2003 au sujet de la canicule.