Les vaccins antipapillomavirus dont nous avons déjà parlé, voir ici, sont utilisés pour prévenir les infections génitales à papillomavirus chez la femme et ainsi à réduire la fréquence des cancers du col de l’utérus.
Les vaccins, en principe, sont des moyens préventifs et non curatifs. Les auteurs d’un article du JAMA du 15 août 2007 intitulé « Effect of human papillomavirus 16/18 L1 viruslike particle vaccine among young women with preexisting infection » ont cependant voulu savoir si le vaccin bivalent type 16/18 commercialisé sous le nom de Cervarix* pouvait avoir une activité chez des femmes présentant déjà une infection à papillomavirus confirmée biologiquement.
Des femmes, âgées de 18 à 25 ans, présentant cette infection, ont été réparties en deux lots, l’un recevant le placebo et l’autre le vaccin bivalent en 3 administrations, une à l’entrée dans l’étude, une un mois plus tard et la dernière six mois plus tard.
La vaccination, comparativement au placebo, n’a pas accéléré la guérison ; la décroissance virale a été la même dans les deux groupes. Il n’y a donc pas lieu d’utiliser ce type de vaccin chez des femmes déjà infectées par les papillomavirus.
Je conseille aux médecins particulièrement intéressés par la question papillomavirus et cancer cervical de consulter un article d’une quinzaine de pages, intitulé « Human papillomavirus and cervical cancer » publié dans le Lancet du 8 septembre 2007, vol 370, pages 890 et suivantes.