Nous avons déjà évoqué à plusieurs reprises le problème risque suicidaire et antidépresseurs chez les jeunes, voir 1, 2, 3 et 4.
Un article paru dans l’ American Journal of Psychiatry, numéro de septembre 2007, intitulé « Early evidence on the effects of régulators’ suicidability warnings on SSRI prescriptions and suicide in children and adolescents » laisse supposer que les mises en garde concernant l’utilisation des antidépresseurs inhibiteurs spécifiques de la recapture de sérotonine, faites par les autorités en raison de l’augmentation possible du risque suicidaire chez les jeunes, auraient en fait abouti au résultat inverse de celui qui était attendu.
En effet, aux Etats-Unis et en Hollande, au cours des deux ou trois dernières années, alors que la prescription d’antidépresseurs, inhibiteurs de la recapture de sérotonine aux enfants et aux jeunes de moins de 19 ans diminuait d’environ 22 %, la fréquence des suicides augmentait de 14 % aux Etats-Unis et de 49 % en Hollande. Les auteurs voient un lien de cause à effet entre ces deux changements.
Ces résultats montrent combien il faut être prudent dans l’évaluation des bienfaits et des méfaits des médicaments.