Un article publié dans le BMJ du 20 avril 2007 "Long term effects of dietary sodium reduction on cardiovascular disease outcomes: observational follow-up of the trials of hypertension prevention (TOHP)" arrive à la conclusion qu’une réduction de l’apport alimentaire de sodium entraînant une diminution de son élimination urinaire d’environ 40 mmol par 24 heures (exprimé, je pense, en ClNa et non en Na !) abaisse la mortalité cardiovasculaire de 25 % et la mortalité totale de 15 %.
Cette étude, bien que menée par des auteurs américains de haut niveau et dont les résultats vont dans le sens attendu, me laisse perplexe pour plusieurs raisons : elle a été faite chez des adultes de 30 à 54 ans avec « préhypertension », notion discutable ; la réduction de l’apport en sodium peut entraîner d’autres modifications alimentaires ; parallèlement à la réduction de sodium, il y avait des interventions pour perte de poids, supplémentation en calcium, magnésium et potassium, prise d’huile de poissons; l’appartenance au groupe contrôle ou au groupe avec réduction de sodium était nécessairement connue des participants ; enfin aucun résultat ne semble avoir été statistiquement significatif.
Les précédentes réserves à l’égard de cet article ne sont pas une incitation à consommer du sodium. Il est vraisemblable que la limitation de l’apport en sodium soit bénéfique.
Un chapître de Pharmacorama traite du Sodium.