Une étude de la mortalité en fonction de la prise régulière d’aspirine a été menée aux USA pendant 24 ans sur près de 80.000 femmes, âgées d’une cinquantaine d’années au début de l’étude. Cette étude a été publiée dans Archives of Internal Medicine du 26 mars 2007 « Long-term aspirin use and mortality in women ». Les raisons de la prise d’aspirine étaient des céphalées, diverses douleurs de type rhumatismal et la prévention des accidents cardiovasculaires. Les doses d’aspirine prises par semaine, estimées en comprimés de 325 mg, étaient de : 1 à 2, 3 à 5, 6 à 14 et plus de 14.
La mortalité toutes causes confondues a été réduite d’environ 25% chez les femmes qui prenaient de l’aspirine à doses faibles ou modérées, de 1à 6 comprimés par semaine, et la mortalité cardiovasculaire a été réduite d’environ 50 %. Cette diminution de mortalité a été observée pendant la durée de la prise d’aspirine, de 1 à plus de 20 ans et semblait plus importante chez les personnes les plus âgées.
Comme toujours, on peut se demander si cette étude ne comporte pas de biais, d’autant que d’autres études ont donné des résultats discordants. On est quand même tenté de dire aux femmes de la cinquantaine qui supportent bien l’aspirine et qui ont quelques manifestations douloureuses de ne pas hésiter à prendre 1 ou 2 comprimés d’aspirine à 325 mg par semaine.
Par ailleurs un article du BMJ « Low dose aspirin and cognitive function in the women’s cognitive cohort » montre que la prise d’aspirine à faible dose, 100 mg tous les 2 jours, ne modifie pas le déclin cognitif chez des femmes de plus de 65 ans.
Pour plus d’information sur l’aspirine, Inhibiteurs des cyclooxygénases, AINS – Aspirine.