Diplômes d’homéopathie décernés par quelques universités anglaises

Deux commentaires publiés dans la revue Nature du 22 mars 2007  » Degrees in homeopathy slated as unscientific » and « Science degrees without the science » s’insurgent sur le fait que quelques universités anglaises puissent décerner des diplômes d’homéopathie dans la mesure où l’homéopathie n’a rien de scientifique et n’a jamais donné de preuves convaincantes de son efficacité.

Sans essayer de faire le point sur l’enseignement de l’homéopathie en France, je voudrais faire part de quelques réflexions à ce sujet.

Il est clair qu’il n’y a aucun fondement théorique acceptable de l’homéopathie, les preuves cliniques de son efficacité sont ténues ou inexistantes, enfin l’homéopathie n’a fait aucun progrès depuis Hahnemann.

Mais l’homéopathie est une placebothérapie élaborée. Elle commence par l’écoute du malade en tant que personne particulière à qui on prescrit un traitement individualisé, à prendre selon un rite particulier, sans crainte d’effets indésirables notables (effet nocebo limité).

L’effet placebo est certainement dépendant du contexte de prescription et le fait que le médecin prescripteur soit lui-même persuadé que sa prescription peut avoir une certaine efficacité y contribue sans doute. On voit mal un médecin prescrire à un malade un placebo en précisant qu’il ne s’agit que d’une substance inerte sans aucun effet autre que placebo. Le placebo doit avoir les apparences d’un médicament actif. L’homéopathie est peut-être un mensonge utile.

L’effet placebo même limité et transitoire est toujours bon à prendre et peut suffire dans les maux souvent passagers de tous les jours mais dans la plupart des maladies il faut bien sûr recourir aux « vrais » médicaments, et beaucoup d’homéopathes semblent le faire, mais pour les utiliser correctement il faut connaître leurs avantages et leurs inconvénients.

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