Une étude parue dans le Lancet du 3 mars 2007, « Two fixed-dose artemisinin combinations for drug-resistant falciparum and vivax malaria», a montré, en Indonésie, que l’association dihydroartémisinine-pipéraquine était plus efficace que l’association artéméther-luméfantrine pour traiter le paludisme à Plasmodium falciparum ou à Plasmodium vivax devenus résistants à de nombreux autres médicaments.
Nous avons déjà parlé de l’artéméther et de la luméfantrine et des antipaludéens dans Pharmacorama mais pas de la pipéraquine.
La pipéraquine est une molécule qui a été synthétisée en France par le Laboratoire Rhône-Poulenc dans les années 1960 et reconnue pour avoir une activité antipaludique mais dont l’utilisation a été délaissée, sauf en Chine, au profit de la chloroquine. Les résistances à la chloroquine ont redonné de l’intérêt à la pipéraquine, médicament par ailleurs peu coûteux.
Sur le plan pharmacocinétique la pipéraquine a une longue demi-vie, une dizaine de jours.
Pour en savoir plus sur la pipéraquine, voir par exemple un article de Basco et Ringwald, 2003.
Nous indiquons ici la formule chimique de la pipéraquine :