Le terme "biotechnologie", est largement usité aujourd’hui avec une connotation de modernité, de dynamisme, sans doute par opposition aux méthodes du passé. Cette acception doit être prise avec quelques réserves.
Il est bon de rappeler qu’on a, par le passé parfois déjà lointain, fait de la biotechnologie sans le dire, par exemple en isolant la morphine, la digitaline, la colchicine de certains végétaux, l’insuline et l’héparine d’organismes animaux, les vaccins, les antibiotiques, et même la ciclosporine des microorganismes.
Au fur et à mesure de la progression des connaissances les stratégies de recherche évoluent évidemment. Tout ce qui tourne autour du génome apporte des perspectives intéressantes mais ne donne pas toujours en pratique des résultats probants. Ainsi, comme le rapporte un long article de Nature Reviews, Drug Discovery, janvier 2007 Drugs for bad bugs, "médicaments pour mauvais microbes", la recherche de nouveaux antibiotiques conçue à partir des gènes des bactéries, au Laboratoire GlaxoSmithKline, a donné des résultats décevants, et ceci malgré l’importance des moyens mis en œuvre.