Le Lancet du 16 septembre 2006 fait une mise au point sur le trouble panique (panic disorder) et son traitement. Après un rappel des critères de diagnostic et des considérations physiopathologiques, les auteurs envisagent diverses possibilités de traitement du trouble panique : traitement pharmacologique et traitement comportemental.
Le traitement pharmacologique fait appel aux antidépresseurs et aux benzodiazépines. Les antidépresseurs utilisés sont des tricycliques comme l’imipramine et les inhibiteurs de la recapture de sérotonine, fluoxétine, fluvoxamine, sertraline, paroxétine, citalopram, sans que l’un d’eux apparaisse plus efficace que les autres. Les benzodiazépines sont rapidement efficaces et bien tolérées mais il y a risque de dépendance à leur égard. Les antidépresseurs et les benzodiazépines peuvent être utilisés parallèlement, d’une manière transitoire notamment en début de traitement. Les bêta-bloqueurs qui réduisent certaines manifestations anxieuses, notamment la tachycardie, n’ont pas fait preuve d’efficacité dans le trouble panique.
La thérapie cognitive comportementale, appelée souvent TCC, apparaît, selon l’article, analysé, aussi efficace que le traitement pharmacologique et donne de meilleurs résultats à long terme. Mais une des difficultés aujourd’hui en France est de trouver des médecins ou des psychologues compétents en thérapie cognitivo-comportementale. Signalons que certaines Facultés de Médecine organisent un enseignement de thérapie cognitivo-comportementale.
Les auteurs signalent également la possibilité d’autothérapie comportementale cognitive par ordinateur. L’autothérapie est vieille comme le monde, l’ordinateur peut aider à mieux l’utiliser. On peut rappeler que l’automédication est une des principales formes d’autothérapie…