La préhypertension artérielle, appelée auparavant hypertension artérielle limite ou boderline, est une situation qui se rencontre fréquemment en pratique et on hésite souvent, en dehors des conseils hygiénodiététiques, à la traiter par des médicaments.
Un article du NEJM du 20 avril 2006-04-19, Feasibility of Treating Prehypertension with an Angiotensin-Receptor Blocker, compare l’effet du candésartan, à la dose de 16 mg par jour pendant 2 ans à celui du placebo.
Dans cette étude la préhypertension artérielle était définie par une systolique allant de 130 à 139 mm de Hg avec une diastolique égale ou inférieure à 89 mm de Hg, ou encore par une systolique égale ou inférieure à139 mm de Hg avec une diastolique comprise entre 85 et 89 mm Hg.
Le développement d’une hypertension artérielle véritable a été réduit de 66% dans le groupe candésartan par rapport au groupe placebo pendant les 2 années du traitement. De plus, pendant les 2 années qui ont suivi l’arrêt du candésartan, il y a eu dans le groupe candésartan 16 % de moins d’hypertension artérielle que dans le groupe placebo. Par ailleurs il y a eu moins d’effets indésirables notables dans le groupe candésartan que dans le groupe placebo.
Cette étude montre que le candésartan à la dose de 16 mg par jour (Atacand*, Kenzen*, présentés sous forme de comprimés à 16, 8 ou 4 mg ; mais dans leur RCP la dose journalière recommandée est de 8 mg) paraît une bonne solution pour traiter une hypertension artérielle limite. Un autre inhibiteur des récepteurs de l’angiotensine II aurait peut-être donné des résultats similaires ?
Pour en savoir plus sur les antagonistes de l’angiotensine II, voir Antagonistes de l’angiotensine II.