Le dénosumab, auparavant appelé AMG 162, est un anticorps monoclonal qui neutralise spécifiquement le RANKL, Receptor Activator of Nuclear factor-KB Ligand, à la manière de l’ostéoprotégérine, et l’empêche d’activer le RANK et ainsi de stimuler les ostéoclastes.
Selon un article du New England Journal of Medicine du 23 février 2006, Denosumab in Postmenopausal Women with Low Bone Mineral Density, administré par injection, tous les 3 mois ou tous les 6 mois pendant 1 an, le dénosumab a augmenté la densité minérale osseuse et diminué la résorption osseuse, ce qui laisse supposer qu’il pourrait être actif dans le traitement de l’ostéoporose et réduire le risque de fractures. Il faudra s’assurer de sa bonne tolérance à long terme.
Pour en savoir plus sur RANK, RANKL et ostéoprotégérine, voir : Hormone parathyroïdienne, PTH et PTHrP.
Additif août 2009
Un article du NEJM du 20 août 2009 (Denosumab in Men Receiving Androgen-Deprivation Therapy for Prostate Cancer) montre que le dénosumab, administré par voie sous-cutanée 2 fois par an chez des hommes traités par anti-androgènes pour cancer de la prostate, augmente la densité osseuse et réduit l’incidence des fracturs vertébrales. Un autre article du même journal (Denosumab for Prevention of Fractures in Postmenopausal Women with Osteoporosis) montre que le dénosumab réduit le risque de fractures chez les femmes ménopausées avec ostéoporose.
Additif juin 2010
Le dénosumab a obtenu son autorisation de commercialisation de la FDA sous le nom de Prolia*, préparation injectable. Il a également obtenu une pré-autorisation européenne.
Aux USA, Prolia* coûte cher, 825 dollars par injection. Il faut en principe 2 injections par an.
Additif novembre 2010
Le dénosumab a été commercialisé aux USA sous le nom de Xgeva*, note de la FDA , pour la prévention des métastases osseuses, notamment au cours du cancer du sein ou de la prostate. Parmi les effets indésirables de Xgeva*, on peut signaler l’hypocalcémie et l’ostéonécrose de la mâchoire.
Additif mars 2011
Il est regrettable que la mortalité toutes causes confondues ne soit pas clairement donnée dans les résultats des essais thérapeutiques, comme ce dernier , ce qui rend toute évaluation du rapport bénéfice – risque impossible.