Un article du Lancet du 10 décembre 2005, Adherence to candesartan and placebo and outcomes in chronic heart failure in the CHARM programme: double-blind, randomised, controlled clinical trial, compare la mortalité et la morbidité de malades souffrant d’insuffisance cardiaque en fonction du traitement soit candésartan (antagoniste de l’angiotensine II) soit placebo en tenant compte de l’adhésion (compliance) des malades au traitement.
Une bonne adhésion au traitement, qu’il s’agisse du candésartan ou du placebo, a réduit la mortalité d’environ 35 % par rapport à une mauvaise adhésion, l’efficacité du candésartan et du placebo étant assez semblable.
Les auteurs envisagent diverses explications à ce résultat, la principale serait que les malades qui ont bien suivi la prise du médicament objet de l’étude, candésartan ou placebo, ont également mieux suivi les autres traitements de l’insuffisance cardiaque, médicaments, hygiène de vie etc.
Ceci montre clairement que les malades peuvent être améliorés par des moyens dont l’efficacité n’a pas été démontrée. L’adhésion à un traitement dépend en grande partie de la manière dont il est prescrit et accepté par le malade. Le malade par curiosité et par crainte d’effets indésirables s’informe de plus en plus sur le traitement qui lui a été prescrit, s’inquiète et se demande si le médecin, lors de sa décision, a bien pris en compte certaines données. Le médecin doit donc mieux expliquer et parfois justifier ses choix. Dans tous les domaines, l’information est à la portée du public et le professionnel doit en tenir compte.