La consommation de crucifères pourrait réduire l’incidence de certains cancers. Les substances responsables de cette protection seraient les isothiocyanates organiques, présents en quantité importante dans les crucifères (choux, choux de Bruxelles, brocoli)
Un article du Lancet du 29 octobre 2005 "Effect of cruciferous vegetables on lung cancer in patients stratified by genetic status: a mendelian randomisation approach" étudie cette protection supposée être due aux isothiocyanates chez les individus selon qu’ils métabolisent plus ou moins vite les isothiocyanates sous l’effet des glutathion-S-transférases M1 et T1. Les auteurs arrivent à la conclusion que l’effet protecteur de la consommation de choux n’existe que chez les personnes qui ont un faible pouvoir d’inactivation des isothiocyanates, c’est-à-dire chez lesquelles ils sont moins inactivés et donc en concentration plus élevée, ce qui en quelque sorte conforte l’hypothèse précédente.
On trouve dans la littérature plusieurs publications anciennes et récentes concernant les isothiocyanates et les cancers mais il est bien difficile d’en tirer des conclusions pratiques.
Les isothiocyanates ont la struture suivante :
où R est un alkyl. Ils proviennent de l’hydrolyse de glucosinates par des enzymes de type myrosinase, enzymes libérées lorsque l’on coupe ou mâche les crucifères crus. La cuisson inactive la myrosinase.