Le Lancet du 27 aout 2005 publie un article d’auteurs suisses et anglais consacré à l’homéopathie :
Les auteurs ont fait une méta-analyse des essais cliniques publiés depuis 1995 avec des médicaments homéopathiques versus placebo. Ils n’ont analysé que les effets bénéfiques sans tenir compte d’éventuels effets indésirables.
Ils arrivent, au terme d’une étude complexe, à la conclusion que l’efficacité des médicaments homéopathiques est du même ordre que celle du placebo, c’est-à-dire qu’ils n’ont pas d’effets propres.
Ceci renvoie donc à l’effet placebo. L’effet placebo est bien sûr à détecter et à « effacer » au cours des essais destinés à évaluer les médicaments mais en thérapeutique pratique il faut en tirer parti. Cet effet est sans doute d’autant plus important, au moins transitoirement, qu’il est entouré d’une auréole d’efficacité. Il est plus naturel de prescrire une substance inactive en la présentant comme ayant une certaine efficacité, ceci dans la mesure où elle est parfaitement tolérée, que de prescrire quelque chose tout en affirmant que ça ne sert à rien… Un bon placebo est difficile à trouver, c’est peut-être ce que l’homéopathie a réussi à faire.