Ces derniers temps la possibilité d’une augmentation du risque de suicide et d’apparition d’un certain nombre d’autres effets indésirables chez les enfants et adolescents traités par la paroxétine, a été diffusée.
La paroxétine est commercialisée en France sous les noms de Deroxat* et Divarius*, ailleurs sous les noms de Seroxat*, Paxil* etc. De nombreuses restrictions à l’emploi de la paroxétine ont été apportées, voir son RCP.
Dans le Lancet du 10 septembre 2005 Neal D Ryan a rassemblé les données actuelles concernant le traitement de la dépression chez les enfants et les adolescents. Son analyse fait ressortir la complexité des choses et la difficulté de traiter les états dépressifs de l’enfant et de l’adolescent ; il semble que la fluoxétine, Prozac*, soit l’antidépresseur à utiliser préférentiellement.
L’existence de ce risque suicidaire sous paroxétine renvoie à quelques dizaines d’années en arrière : alors qu’il n’existait encore que les antidépresseurs tricycliques il était classique de mettre en garde en début de traitement contre le risque de suicide attribué à une levée de l’inhibition par l’antidépresseur et à la persistance de l’anxiété que l’on suggérait de réduire par la prescription concomitante d’un anxiolytique ; tout ceci chez l’adulte.
Par ailleurs, comme l’a rappelé récemment Santé Canada, il ne faut pas utiliser conjointement la paroxétine et le pimozide, Orap* en raison d’une interaction pharmacocinétique ; la paroxétine élève la concentration de pimozide qui peut entraîner des troubles graves du rythme cardiaque.
Voir antidépresseurs.