Une équipe de cardiologues français a mesuré la fréquence cardiaque au repos, à l’effort et après arrêt de l’effort chez 5713 hommes âgés de 42 à 53 ans, asymptomatiques, et les a ensuite suivis pendant 23 ans en notant la mortalité et ses causes.
Les résultats de cette étude ont été publiés dans le NEJM du 12 Mai 2005, "Heart-Rate Profile during Exercise as a Predictor of Sudden Death".
Ils ont montré que les facteurs suivants élèvent le risque de mort subite par infarctus du myocarde
- rythme cardiaque rapide au repos, supérieur à 75 battements
- augmentation faible de la fréquence à l’effort, inférieur à 89 battements (une grande augmentation contrairement à ce qu’on pourrait attendre est un signe de bon pronostic)
- ralentissement peu important de la fréquence après l’arrêt de l’effort, inférieur à 25 battements en 1 minute.
La mesure du rythme cardiaque au cours d’une épreuve d’effort pourrait donc faire partie des moyens d’appréciation du risque cardiovasculaire mais il faut noter que l’épreuve d’effort utilisée par les auteurs était plus contraignante que l’épreuve habituellement pratiquée.
La physiopathologie de la régulation du rythme cardiaque fait certainement intervenir la balance sympathique-parasympathique mais on ne voit guère de moyens médicamenteux susceptibles de corriger ce trouble à long terme.