Une lettre de 3 auteurs appartenant à la FDA , parue dans le NEJM du 23 juin 2005, rappelle les précautions d’emploi de la prométhazine, Phénergan*, en pédiatrie, en particulier sa contre-indication (USA et UK) chez l’enfant de moins de 2 ans. Une des raisons de cette restriction d’utilisation est que la prométhazine pourrait augmenter le risque de mort subite du nourrisson, ce qui n’a cependant pas été démontré. Par ailleurs des troubles extrapyramidaux et quelques hyperthermies ont été signalées.
En France le RCP du Phénergan* (in Vidal, le RCP n’existe pas sur le site de l’Afssaps) déconseille son utilisation chez l’enfant de moins de 1 an et indique la posologie chez l’enfant de 1 à 2 ans.
En Suisse, le Phénergan* n’est pas répertorié dans le Compendium et ne serait donc plus commercialisé.
Il y a quelques dizaines d’années, tout enfant plus ou moins malade « bénéficiait » de quelques cuillérées de Phénergan* ou de Théralène* (alimémazine, ce qui est dit ici à propos de la prométhazine s’applique à l’alimémazine) mais, même en absence de faits clairement démontrés, il semble plus prudent de restreindre l’utilisation de ces 2 médicaments, ne pas les donner avant 2 ans et peu après 2 ans, dans la mesure où ils sont rarement indispensables.
Voir Antihistaminiques H1.
A ce propos, je voudrais dire un mot de la métopimazine, Vogalène*, solution buvable, gouttes, destinée à l’enfant. Lorsqu’un enfant présente en pratique quotidienne courante un ou deux vomissements, faut-il lui donner un médicament antinauséeux comme la métopimazine qui est susceptible d’entraîner des dyskinésies (et peut-être une hyperthermie) par effet neuroleptique, des troubles de la vue par effet atropinique et des réactions allergiques parce qu’il contient des sulfites. La métopimazine est commercialisée en France sous 2 noms de spécialités : Vogalène* (liste II) et Vogalib* (vente libre), et peut-être aussi au Danemark.
Voir Neuroleptiques.