Le Lancet du 30avril 2005 publie les résultats de l’étude Million Women Study, MWS, concernant la prise d’un THS de la ménopause et l’apparition d’un cancer de l’endomètre.
L’étude a porté sur 716738 femmes ménopausées vivant au Royaume Uni, suivies pendant près de 4 ans, réparties en 4 groupes, aucun THS, association estrogène et progestatif en continu, association estrogène et progestatif en dicontinu (10 à 14 jours par mois), tibolone et estrogène seul.
Le risque de cancer de l’endomètre, comparativement au risque observé chez les non utilisatrices, était diminué chez les femmes qui utilisaient l’association estrogène et progestatif en continu (0,71), inchangé chez celles prenaient qui l’association estrogène et progestatif en discontinu (1,05), augmenté chez celles qui prenaient de la tibolone (1,79) et celles qui prenaient un estrogène seul (1,45).Par ailleurs, l’étude confirme que le risque de cancer de l’endomètre est plus fréquent chez les femmes obèses que chez les femmes non obèses, en raison peut-êttre de la production d’estradiol par le tissu adipeux.
En conclusion, le THS de la ménopause par la tibolone ou un estrogène seul augmente le risque de cancer de l’endomètre alors que l’association estrogène progestatif prise en continu le diminue. Le progestatif contre-carre l’effe tprolifératif del’estrogène sur l’endomètre.
Mais l’association estrogène et progestatif , prise d’une manière continue ou discontinue, augmente nettement l’incidence des cancers du sein, et comme ce dernier étant beaucoup plus fréquent que le cancer de l’endomètre, le bilan n’est pas en faveur de son utilisation..
Note : la tibolone, sréroïde de synthèse, est commercialisée en France et dans plusieurs autres pays sous le nom de Livial*, comprimés à 2,5 mg. La tibolone, par elle-même et par ses métabolites, a des effets multiples : estrogène, progestagène et faiblement androgène.
Voir aussi Associations estroprogestatives.