Il a déjà été mentionné que l’aspirine serait moins efficace dans la prévention des accidents cardiovasculaires chez la femme que chez l’homme.
Un travail publié on line par le NEJM et à paraître dans le numéro du 31 mars 2005, intitulé " A Randomized Trial of Low-Dose Aspirin in the Primary Prevention of Cardiovascular Disease in Women" rapporte les effets de la prise d’aspirine à la dose de 100 mg tous les 2 jours pendant 10 ans chez des femmes de plus de 45 ans sans troubles particuliers (prévention primaire).
Le principal effet bénéfique de l’aspirine a été la réduction, de plus de 20 %, du risque d’accident vasculaire cérébral de type ischémique, notamment chez les femmes de plus de 65 ans, sans modification du risque d’infarctus du myocarde. Le risque d’ulcère peptique, de saignement digestif, nasal, cutané (hématomes après contusions) était augmenté d’environ 20 % d’une manière statistiquement hautement significative.
La mortalité totale, toutes causes confondues, a été légèrement moindre dans le groupe aspirine que dans le groupe placebo mais la différence n’était pas du tout statistiquement significative.
Au total, les résultats de cette étude ne semblent pas inciter à une prévention primaire systématique par l’aspirine à faible dose (100 mg tous les 2 jours) des troubles cardiovasculaires chez la femme de plus de 45 ans.