Modifications de l’alimentation pour réduire le risque cardiovasculaire

Vouloir éviter les maladies en modifiant l’alimentation est vieux comme le monde.

Un groupe de chercheurs composé de quatre hollandais, un belge et une australienne a tenté d’évaluer dans le BMJ du 18 décembre 2004 le bénéfice que l’on pourrait tirer sur le plan cardiovasculaire de l’adoption d’une alimentation comportant 6 modifications alimentaires qui ont déjà, selon les données de la littérature, fait séparément la preuve de leur efficacité dans la prévention des accidents cardiovasculaires.

Les 6 modifications alimentaires proposées, désignées sous le terme de «polymeal», sont les suivantes :

  • vin , 150 ml par jour
  • poisson, 114 g , 4 fois par semaine
  • chocolat noir, 100 g par jour
  • fruit et légumes, 400 g par jour
  • ail, 2,7 g par jour
  • amandes, 68 g par jour

(les chiffres retenus sont ceux qui ont été utilisés dans les études mais ne sont, bien entendu, qu’indicatifs).

Les auteurs, par simulations, arrivent à la conclusion que la combinaison de ces modifications alimentaires est susceptible, chez des hommes et des femmes de plus de 50 ans, de réduire le risque de maladies cardiovasculaires de 76 %, d’augmenter l’espérance de vie d’environ 6 ans, l’espérance de vie sans accidents cardiovasculaires d’environ 9 ans.

Les effets indésirables de ce type d’alimentation, hormis quelques problèmes particuliers comme celui de l’odeur liée à l’ail, semblent minimes ou inexistants.

Cette étude «Polymeal» a été faite sur le modèle de l’étude antérieure «Polypill» qui consistait à proposer le traitement de toute personne de plus de 55 ans par une association de médicaments.

Les résultats des études «Polymeal» et «Polypill», obtenus à partir d’extrapolations de données, certes bien établies, de la littérature, sont intéressants et il est logique d’en tenir compte. «Polymeal» qui ne semble pas comporter d‘effets indésirables peut être conseillé à toute personne de plus de 50 ans, sans lui demander une observance stricte car les choix alimentaires proposés n’ont pas été optimisés quantitativement ni qualitativement.

De plus il reste à préciser si «Polymeal» peut dispenser certaines personnes d’un traitement par statine et si par ailleurs les effets bénéfiques d’un traitement par statine s’ajoutent à ceux des modifications alimentaires proposées.

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