On sait que la mortalité est plus élevée en hiver que pendant les autres saisons, particulièrement chez les personnes âgées.
Le BMJ du 17 aout 2004 a publié un article de Paul Wilkinson et collaborateurs sur la mortalité des personnes de plus de 75 ans en Grande Bretagne durant l’année, mois par mois, en prenant en compte divers paramètres, froid, grippe, antécédents, niveau socio-économique.
Les résultats montrent que la mortalité est d’environ 30 % plus élevée en hiver, mois de décembre et janvier, que pendant le reste de l’année et touche plus la femme que l’homme (l’âge n’intervenant pas) et les personnes ayant auparavant des troubles respiratoires. Cette surmortalité est essentiellement liée au froid mais, contrairement à l’attente des auteurs, les différences socio-économiques ne jouent pas un rôle important.
Cet article a donné lieu à des commentaires parus dans le BMJ du 23 octobre :
- l’un rappelant que des résultats identiques à ceux de Wilkinson ont été obtenus au Danemark
- deux autres insistant sur le rôle des « sorties » dans le froid extérieur.
Que retenir de ces études ? Conseiller aux personnes âgées, même de niveau socio-économique élevé, de maintenir dans leur habitation une température correcte et de bien se couvrir quand elles sortent. Mais tout ceci a déjà été dit il y a bien longtemps… Je me demande si la durée du jour, la lumière, ne jouerait pas un rôle dans cette affaire; je ne sais pas si la littérature apporte des réponses à ce sujet?
Le froid de l’hiver rappelle la chaleur de l’été et parfois les canicules comme celle de l’été 2003. A ce propos avez-vous vu dans une revue internationale un article scientifique (pas l’avis d’une commission) traitant du rôle de la prise de médicaments dans la mortalité de l’été 2003 en France ???