A la date du 15 juillet 2004, l’Afssaps publie 2 documents concernant les AINS, la fièvre et la varicelle.
- L’utilisation d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), dans le traitement de la fièvre et/ou de la douleur, n’est pas recommandée chez l’enfant atteint de varicelle
- Fièvre et douleur chez l’enfant atteint de varicelle :
L’utilisation d’anti-inflammatoires non stéroïdiens n’est pas recommandée
Le point essentiel suggéré dans ces communiqués est que, selon une enquête de pharmacovigilance mais sans que les faits soient formellement démontrés, la prescription d’AINS pourrait augmenter le risque de complications graves de la varicelle. Ils rappellent de plus que « le traitement de la fièvre. en première intention chez l’enfant est le paracétamol » et introduisent la notion d’ «hyperthermie résistante.».
Ces communiqués m’incitent à faire les remarques suivantes :
- Si on reconnaît que les AINS peuvent augmenter le risque de complications graves de la varicelle, pourquoi n’aggraveraient-ils pas d’autres maladies virales ?
- L’expression « hyperthermie résistante. » (résistante aux médicaments ?), met au premier plan un des symptômes de la maladie. Ce qu’il faut traiter en premier, si on le peut, ce n’est pas la fièvre mais la maladie à l’origine de la fièvre. L’état d’un enfant ne se juge pas seulement sur la fièvre mais sur l’état général, l’existence ou non d’autres symptômes et signes de gravité!
- La fièvre est un signe de maladie mais il n’est pas prouvé qu’en masquant ce signe par un AINS quelconque ou même le paracétamol on améliore l’évolution de la maladie. La fièvre est un mécanisme de défense de l’organisme, notamment dans les maladies infectieuses, et l’abaisser systématiquement par un médicament est probablement plus néfaste que bénéfique.
- Qu’il y ait « 78 spécialités d’AINS indiquées chez l’enfant » laisse perplexe !
- Enfin, dans la mesure où l’Afssaps se fonde sur une enquête de pharmacovigilance pour établir les communiqués de presse cités, il eût été souhaitable de mettre en ligne le texte final de cette enquête.
La véritable question que l’on doit se poser est : est-ce que toutes les affections banales de l’enfant qui, pour la plupart s’accompagnent de fièvre, doivent être traitées par un AINS ou le paracétamol ?