Plusieurs études ont comparé la tolérance cardiovasculaire des AINS classiques non spécifiques à celle des AINS spécifiques appelés inhibiteurs de la COX-2.
Dans un article du Lancet du 29 mai 2004, des auteurs canadiens comparent l’influence de la prise soit d’AINS non spécifiques (diclofénac, naproxène, ibuprofène), soit de célécoxib, Celebrex*, soit de rofécoxib, Vioxx* à l’absence de toute prise d’AINS, sur la survenue d’une insuffisance cardiaque congestive chez des personnes de plus de 66 ans.
Cette étude a montré que le risque d’insuffisance cardiaque est moins élevé, par rapport aux témoins, chez les utilisateurs de célécoxib que chez les utilisateurs de rofécoxib et d’AINS classiques.
Ces résultats font ressortir la complexité des choses. Si l’on regarde le critère insuffisance cardiaque on peut préférer le célécoxib aux autres AINS mais il n’est pas sûr que le même résultat serait obtenu avec d’autres critères. La distinction entre inhibiteurs de la COX-2 et AINS classiques permet de systématiser un certain nombre de données tout en sachant que chaque produit a des caractéristiques propres.