Dans Cancer Research de Septembre 2003, Harris et collaborateurs étudient à partir des données de WHI, Women Health Initiative, l’influence de la prise régulière d’AINS, anti-inflammatoires non stéroïdiens, sur le risque de cancer du sein. L’étude a porté sur 80 741 femmes ménopausées, âgées de 50 à 79 ans.
Les résultats ont montré que la prise régulière d’AINS, au moins 2 comprimés par semaine, pendant plusieurs années, réduisait l’incidence du cancer du sein de 20 à peut-être 50%. Parmi les AINS, c’est pour l’aspirine à dose antalgique et l’ibuprofène que le plus de données ont été rapportées dans cette étude. Le paracétamol ou acétaminophène et l’aspirine à faible dose, moins de 100 mg par jour, étaient sans effet protecteur. Il faut noter que cette publication n’apporte pas de précision sur la posologie d’AINS qui serait la mieux adaptée, ni sur l’effet éventuel des AINS dans la prévention des rechutes de cancers du sein traités.
Cette protection par les AINS peut s’étendre à d’autres cancers, voir par exemple cet article.
Il est à noter qu’il y a actuellement beaucoup de publications concernant les inhibiteurs de la COX-2, les «coxib», et la cancérogenèse en général mais il faut attendre les résultats de grandes études cliniques pour mieux évaluer leur utilité.