Dans le New England Journal of Medicine du 26 février 2004, un article rapporte qu’un vaccin antigrippal par voie nasale autorisé en Suisse mais maintenant retiré du commerce, aurait été à l’origine d’un certain nombre de cas de paralysie de Bell, un type de paralysie faciale.
Il s’agissait du premier vaccin antigrippal par voie nasale appelé Nasalflu* qui a été introduit en Suisse en 2000. C’était un vaccin inactivé mais qui contenait en plus une protéine de colibacille. Dans les études pré-AMM, aucun effet indésirable particulier ne fut notifié. Après sa mise sur le marché, la survenue de cas de paralysies de Bell dans les trois mois suivant son administration conduisit à suspecter sa responsabilité.
Les études de type cas-témoins entreprises confirmèrent la responsabilité de ce nouveau vaccin dans la recrudescence des cas de paralysies de Bell.
L’histoire de cet effet indésirable particulier ne doit pas conduire à considérer que la vaccination antigrippale par voie nasale doive être abandonnée, il existe d’ailleurs un vaccin nasal dans le commerce aux USA, mais montre que ce qui peut paraître anodin à première vue (quoi de plus naturel que d’administrer un vaccin antigrippal par voie nasale !) ne l’est pas nécessairement. Une grande rigueur dans les études pré-AMM et dans la surveillance post-AMM doit être de mise même pour des médicaments en apparence sans risques.