Fégénor* et Divarius* : comment faire du neuf avec du vieux

Voici deux exemples de nouveaux médicaments, Fégénor*; et Divarius* dont les particularités innovantes ne sautent pas aux yeux.

Au Fégénor*, présentations 200 et 67 mg est venu s’ajouter le Fégénor* 140mg. Le Fégénor* qui apparaît comme un nouveau médicament est en fait du fénofibrate, commercialisé depuis belle lurette sous le nom de Lipanthyl* (présentations 200, 160 et 67 mg) et puis sous divers noms de fantaisie avec ou sans Gé et aussi sous le nom de générique Fénofibrate Debat*.

Un générique aurait toujours dû être seulement désigné par sa DCI suivie du nom du laboratoire.

La possibilité de déguiser des génériques sous des noms de fantaisie avec ou sans Gé est vraiment déconcertante ! Comment penser que les médecins s’y retrouvent.

Divarius*, "nouveau médicament " est à base de paroxétine mésilate. La paroxétine sous forme de chlorhydrate est commercialisée depuis quelques années sous la dénomination commerciale Deroxat*. Divarius* et Deroxat* contiennent la même quantité de paroxétine, 20 mg par comprimé pelliculé sécable et ont le même RCP. Le mésilate et le chlorhydrate sont simplement des sels du même principe actif, la paroxétine. La forme mésilate ne semble présenter aucun avantage pharmacologique ou thérapeutique par rapport à la forme chlorhydrate et on aimerait connaître les raisons de sa commercialisation. Le prix du Divarius* est seulement légèrement inférieur à celui du Deroxat*. Le Divarius* est présenté en boite de 14 et 28 comprimés alors que le Deroxat* n’est présenté qu’en boite de 14 comprimés (hors modèle hospitalier). Si Divarius* n’est pas un générique selon la définition que l’on donne à ce terme, il est quand même difficile de le considérer comme un médicament nouveau.

La situation en matière de médicaments devient d’une très grande complexité du fait de l’arrivée de nouveaux médicaments et de l’acquisition de connaissances nouvelles aux conséquences pratiques souvent ambiguës et changeantes mais dont il est nécessaire de tenir compte. Cette complexité quasi inévitable ne devrait pas être majorée par des complications inutiles.

Un commentaire concernant “Fégénor* et Divarius* : comment faire du neuf avec du vieux

  1. A Pierre Allain qui se demande quelle est la différence entre Divarius et Deroxat qu’il sache que pour moi il y en a une vu que je ne supporte pas Deroxat alors que Divarius ne me procure aucun effet secondaire.
    Amicalement

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *