Un article de F. M.Wigley, paru dans le N Engl J Med, Vol 347, No 13 du 26 septembre 2002, intitulé "Raynaud’s Phenomenon" fait le point sur le diagnostic et le traitement du "phénomène" de Raynaud.
Dans l’article analysé l’auteur distingue le phénomène de Raynaud primitif (qui correspond en France au phénomène de Raynaud idiopathique ou maladie de Raynaud) et le phénomène de Raynaud secondaire (à des causes sous-jacentes).
Les phénomènes de Raynaud sont caractérisés par des accès intermittents de pâleur ou de cyanose des doigts, déclenchés par l’exposition au froid ou par des émotions violentes qui provoquent une vasoconstriction.
Un certain nombre de médicaments sont susceptibles de provoquer ou d’aggraver les symptômes de la maladie de Raynaud, des vasoconstricteurs comme les sympathomimétiques, notamment l’ergotamine et la dihydroergotamine et à un moindre degré la clonidine. La cocaïne et la nicotine peuvent également être en cause. Devant un phénomène de Raynaud, il faut donc demander au malade la liste de tous les médicaments qu’il prend, s’il fume et éventuellement s’il se drogue.
La première mesure thérapeutique est d’essayer d’éviter le froid et si ce n’est pas suffisant de recourir à un médicament.
Les médicaments qui ont montré leur efficacité dans le traitement des phénomènes de Raynaud sont en premier lieu les inhibiteurs calciques (nifédipine, amlodipine etc…) Voir Inhibiteurs calciques.
Les autres types de médicaments utilisés sont la prazosine, adrénolytique alpha dont l’effet bénéfique initial s’atténuerait au cours du temps et le losartan, antagoniste des récepteurs de l’angiotensine II (une étude contre placebo favorable). Pour informations complémentaires sur ces médicaments, voir Antagonistes des récepteurs alpha1 ou alpha1-bloquants et Médicaments et système rénine-angiotensine-bradykinine.
Pour plus de renseignements concernant le diagnostic et le traitement des phénomènes de Raynaud, voir l’article lui-même.