Dans un article du Lancet du 1er juin 2002, intitulé: Do women with pre-eclampsia, and their babies, benefit from magnesium sulphate? The Magpie Trial: a randomised placebo-controlled trial, le groupe responsable de l’essai qui incluait plus de 10000 femmes arrive à la conclusion que le sulfate de magnésium par voie parentérale réduit de plus de 50 % le risque d’apparition d’une éclampsie chez des femmes présentant une pré-éclampsie sévère (dont il donne les critères de diagnostic).
L’administration de magnésium aux doses préconisées s’est accompagnée de divers effets indésirables (flush, nausées, vomissements, faiblesse musculaire, dépression respiratoire, douleurs autour du point d’injection) qui n’ont pas eu de conséquences néfastes pour la mère ou l’enfant.
Le sulfate de magnésium doit-il être désormais le traitement de choix de la pré-éclampsie?. C’est le traitement déjà préconisé dans le Manuel Merck, 3ème édition, Edition du Centenaire, page 2030 alors que, par exemple, le "Guide de Thérapeutique Perlemuter" Masson 1999, page 603, ne mentionne pas le magnésium parmi les médicaments susceptibles d’être utilisés dans cette indication. Dans leur commentaire du précédent article, S.S. Sheth et I. Chalmers préconisent l’utilisation du magnésium.
Parmi les préparations injectables de sulfate de magnésium disponibles en France, citons "Magnésium Aguettant 15 %" qui contient 15g de sulfate de magésium heptahydraté pour 100ml et est conditionné en ampoules de 10 et 20 ml. Ces préparations ne sont pas très onéreuses mais elles ne sont pas remboursées par la SS.
Pour en savoir plus voir Magnésium.