La non fermeture du canal artériel est une anomalie qui s’observe notamment chez les prématurés.
Le médicament classiquement utilisé pour favoriser cette fermeture et éviter l’intervention chirurgicale est un AINS, l’indométhacine. Il a été suggéré que l’ibuprofène pourrait favorablement remplacer l’indométhacine dans cette indication particulière. Voir Anti-inflammatoires non stéroïdiens ou AINS.
Dans un travail récent intitulé "Pulmonary hypertension after ibuprofen prophylaxis in very preterm infants" paru dans le Lancet, Vol 359 du 27 avril 2002, pages1486 et 1487, les auteurs Gournay, Savagnier,Thiriez, Kuster et Rozé mentionnent 3 cas d’hypertension pulmonaire qui pourraient être secondaires à l’administration d’ibuprofène injectable.
Ce travail montre qu’il faut être attentif à l’apparition d’une hypertension pulmonaire dans les conditions précédentes et que les effets de l’ibuprofène ne sont peut-être pas tout-à-fait semblables à ceux de l’indométhacine.
Par ailleurs, dans une autre étude récente, Long-term effects of indomethacin prophylaxis in extremely-low-birth-weight infants, l’indométhacine, utilisée préventivement pour favoriser la fermeture du canal artériel chez de très jeunes prématurés, a très nettement réduit l’incidence de la persistance du canal artériel à l’état ouvert et les hémorragies périventriculaires et intraventriculaires graves mais n’a pas cependant amélioré la survie ni réduit les séquelles neurosensorielles, les enfants ayant été examinés à 18 mois.